Amibes et amibiases
Résumé
L'intestin de l'Homme peut héberger diverses espèces d'amibes. Certaines sont de simples commensales, non pathogènes. D'autres, comme Dientamoeba fragilis ont été parfois rendues responsables de troubles intestinaux mineurs. Une seule espèce : Entamoeba histolytica (fig. 1), possède, du fait de son action nécrosante sur les cellules, un pouvoir pathogène certain et est seule responsable de l'affection connue sous le nom d'amibiase (OMS 1968) [17].
Bien que sa découverte dans les selles d'un dysentérique de Saint-Pétersbourg remonte à plus d'un siècle (Lösch, 1875), son rôle en tant qu'agent causal a mis du temps à s'imposer, en partie du fait des confusions fréquentes avec les autres amibes parasites de l'Homme dont certaines sont très fréquentes. Même de nos jours où la systématique des amibes a fait de grands progrès, seuls les diagnostics faits par des coprologistes compétents et entraînés doivent être retenus par les cliniciens.
En outre, son incrimination dans la crise de dysenterie amibienne s'est longtemps heurtée au fait qu'on pouvait la mettre en évidence entre les crises, voire même chez des sujets n'ayant jamais présenté de signes cliniques. Nous verrons que la connaissance du cycle de ce parasite a permis d'expliquer ces situations paradoxales.
En annexe à ce chapitre sur l'amibiase nous traiterons de quelques autres amibes dont certaines ont fait récemment leur apparition en pathologie humaine.
Plan
Résumé
Epidémiologie
Infestation
Cycle « normal »
Acquisition du pouvoir pathogène
Fréquence et répartition géographique
Agent pathogène
Clinique
Amibiase intestinale
Amibiase extra-intestinale
Diagnostic au laboratoire
Diagnostic parasitologique
Diagnostic sérologique
Thérapeutique
Médicaments spécifiques
Traitement des diverses formes cliniques
Prophylaxie
Autres amibes pathogènes pour l'Homme
Méningoencéphalite amibienne primitive
Encéphalite amibienne granulomateuse