Chromatographie sur couche mince
CCM
Introduction :
Cette méthode très facile à mettre en oeuvre est une des principales utilisées dans les laboratoires. Elle présente l'avantage de ne nécessiter que peu de matériel et donner des résultats facilement interprétables mais pas toujours très reproductibles.
La chromatographie sur couche mince (CCM) repose principalement sur des phénomènes d’adsorption : la phase mobile est un solvant ou un mélange de solvants, qui progresse le long d’une phase stationnaire fixée sur une plaque de verre ou sur une feuille semi-rigide de matière plastique ou d’aluminium.
Après que l’échantillon ait été déposé sur la phase stationnaire, les substances migrent à une vitesse qui dépend de leur nature et de celle du solvant.
Les principaux éléments d’une séparation chromatographique sur couche mince sont :
– la cuve chromatographique : un récipient habituellement en verre, de forme variable, fermé par un couvercle étanche.
– la phase stationnaire : une couche d’environ 0,25 mm de gel de silice ou d’un autre adsorbant est fixée sur une plaque de verre à l’aide d’un liant comme le sulfate de calcium hydraté (plâtre de Paris) l’amidon ou un polymère organique.
– l’échantillon : environ un microlitre (ml) de solution diluée ( 2 à 5 %) du mélange à analyser, déposer en un point repère situé au-dessus de la surface de l’éluant.
– l’éluant : un solvant pur ou un mélange : il migre lentement le long de la plaque en entraînant les composants de l’échantillon.
Principe de la technique :
Lorsque la plaque sur laquelle on a déposé l’échantillon est placée dans la cuve, l’éluant monte à travers la phase stationnaire, essentiellement par capillarité. En outre, chaque composant de l’échantillon se déplace à sa propre vitesse derrière le front du solvant. Cette vitesse dépend d’une part, des forces électrostatiques retenant le composant sur la plaque stationnaire et, d’autre part, de sa solubilité dans la phase mobile. Les composés se déplacent donc alternativement de la phase stationnaire à la phase mobile, l’action de rétention de la phase stationnaire étant principalement contrôlée par des phénomènes d’adsorption. Généralement, en chromatographie sur couche mince, les substances de faible polarité migrent plus rapidement que les composants polaires
Matériels utilisés :
- Phase stationnaire gel de silice 7734 mèches
- Euant : éther de pétrole ,méthanol , chloroforme ,Eau
- Plaque CCM analytique support Al
- Cuve de développement
- Lampe UV
- L’iode solide
- Tube capillaire
- Séchoir
- Echantillon
Mode opératoire :
Dans notre expérience nous utiliserons 3 échantillons que l’on dépose sur une plaque chromatographique :
Les échantillons
L’éluant utilisé
1er (l’huile d’amandes )
50% méthanol +50% acétone
2ème (encre bleu)
50% méthanol +50% acétone
3ème (encre rouge)
50% méthanol +50% acétone
Calcul de Rf (retarding factor ou rapport frontal) :
Rf= HS/HM
HM=5.5 cm
1er (l’huile d’amandes ) : l’huile d’amandes est pure
Hs=3.5 Cm -Rf=HS/Hm=3.5/5.5=0.63
2ème (encre bleu) :on à 3 constétuants
Hb1=1Cm –Rf=1/5.5=0.18
Hb2=1.5 -Rf=1.5/5.5= 0.27
Hb3=3 -Rf=3/5.5=0.54
3ème (encre rouge) : on à 2 constétuants
Hr1=2.5 -Rf=2.5/5.5=0.45
Hr2=3.5 -Rf=3.5/5.5=0.63
Dépôt de l’échantillon :
L’échantillon est mis en solution (2 à 5 %) dans un solvant volatil, qui n’est pas forcément le même que l’éluant : on emploie fréquemment le trichlorométhane (chloroforme), la propanone ou le dichlorométhane. La solution est déposée en un point de la plaque situé à environ 1 cm de la partie inférieure.
Il est important que le diamètre de la tache produite au moment du dépôt soit faible ; idéalement, il ne devrait pas dépasser 3 mm. Ce sont généralement les dépôts les moins étalés qui permettent les meilleures séparations. Pour augmenter la quantité déposée, il est toujours préférable d’effectuer plusieurs dépôts au même point, en séchant rapidement entre chaque application plutôt que de déposer en une seule fois un grand volume d’échantillon qui produirait une tache plus large.