L'expression médiatique nouvelles technologies concerne des domaines très évolutifs et divers des techniques, pouvant tout aussi bien recouvrir :
au sens large, toute la « haute technologie » ;
au sens étroit, les nouvelles techniques de l'information et de la communication (NTIC) (Internet, Smartphone, protocole Bluetooth…).

L'expression correspond à un sens dérivé du mot technologie, qui signifie étymologiquement « étude des techniques » (grec tekhnê, logos)1.

Les NTIC regroupent les innovations réalisées en matière de volume de stockage et de rapidité du traitement de l'information ainsi que son transport grâce au numérique et aux nouveaux moyens de télécommunication (fibre optique, câble, satellites, techniques sans fil). Leur impact s'étend sur de multiples domaines, notamment sur notre mode de vie et notre économie. Les secteurs de production et d'utilisation de ces nouvelles techniques acquièrent une part croissante du PIB des économies développées et émergentes, d'où le concept de « nouvelle économie » ou « économie du savoir ». Cela ne fait pas disparaître l'économie traditionnelle, mais fait du savoir et de la connaissance, des éléments clés de la compétitivité économique.

Du fait des risques, nuisances ou menaces que comporteraient certaines de ces nouvelles techniques, divers collectifs ou individus cherchent à lutter contre leur développement et le type de société qu'ils produisent : ils constituent un courant contestataire qualifié d'anti-industriel.



Les exclus de l'abstraction [modifier]

« Avec les écrans informatiques, on travaille sur des images numérisées qui sont des représentations de la réalité. La secrétaire “ feuillette ” avec son écran un rapport de 100 pages sans jamais toucher de papier… Certaines personnes ne peuvent supporter cette abstraction généralisée car elles ont besoin de toucher, sentir, manipuler des objets physiques et concrets. Ces “exclus de l'abstraction” ont beaucoup de difficultés à continuer d'occuper leur poste de travail.3»

Il convient de trouver « dans la conception de l'organisation du travail, un équilibre permanent entre contenu concret et contenu abstrait. (…) Enfin il faut lutter contre la mode qui consiste à abuser de représentations symboliques abstraites quand des formalisations analogiques ou réalistes sont possibles. Il est facile aujourd'hui, en images de synthèse, de faire apparaître des vannes, des tuyaux, des thermomètres sur les écrans de contrôle et pas seulement une série de chiffres et de courbes4. ».

Les exclus de l'interactivité [modifier]

« L'interactivité — sous la forme du “dialogue Homme-Machine” — se généralise dans tous les postes de travail ( écrans, automates programmables, salles de contrôle, etc.) comme sur des “ postes grand public ” ( cabines téléphoniques, automates bancaires, distributeurs automatiques, etc.). Deux catégories d'utilisateurs sont exclus par l'interactivité : ceux qui ne comprennent pas les messages affichés, en général sous forme écrite, et ceux qui ne supportent pas de réagir en temps contraint… Il suffit de voir certains cadres supérieurs essayer de prendre leur billet d'avion sur un distributeur automatique, ou essayer de payer leur parking à l'aéroport (…) pour comprendre que le “ stress de l'interactivité ” peut frapper tout le monde, indépendamment des niveaux de culture ou de formation . 5»

Les exclus de la vitesse et de la flexibilité [modifier]

« Sur de nombreux postes de travail, les entreprises exigent des capacités nouvelles: capacité à la flexibilité ( changer de travail à tout moment), capacité d'aller vite ( car le marché exige des réponses rapides). Le PDG d'Hewlett-Packard a fixé comme objectif 1989 à tous ses salariés “ de diminuer tous les temps de 75 % ” ( bdélais de conception, de fabrication, de livraison…). »

« Certains salaries sont très perturbés par ces nouvelles conditions de travail, car non seulement il faut être flexible, non seulement il faut être rapide, mais de plus il faut travailler dans l'insécurité (…) pyschologique. Jusqu'à maintenant, ces capacités étaient réservées à certaines activités particulières (…). En les exigeant de chacun, on risque de provoquer chez beaucoup un stress supplémentaire, facteur d'erreurs dans l'exécution du travail et facteur d'exclusion pour ceux qui ne peuvent le supporter 6»