نحن نعلم ان المرض الدي تسببه فطريات من نوع chytridiomycète
c'est la chytridiomycose
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la chytridiomycose
Introduction :
Depuis plusieurs années, les populations d'amphibiens traversent à l'échelle mondiale une crise sans précédent. En moins de 30 ans, plus 120 espèces semblent s'être éteintes et 435 ont fortement régressé.
Aujourd'hui, près d'un tiers des 6.000 espèces d'amphibiens recensées dans le monde sont menacées d'extinction. A titre de comparaison, un oiseau sur huit et un mammifère sur quatre possèdent un niveau de vulnérabilité comparable.
L'un des responsables de ce déclin est une maladie infectieuse émergente, la Chytridiomycose, provoquée par le fongus pathogène /Batrachochytrium dendrobatidis. / La Grenouille taureau introduite en France (dans le Loir-et-Cher, en Dordogne et en Gironde)
est porteuse de /B. dendrobatidis. / Les premiers cas de mortalité associés à cette maladie sont actuellement observés dans les Pyrénées chez la Salamandre tachetée et l'Alyte accoucheur.
La Chytridiomycose une maladie mortelle menaçant les amphibiens en France.
La liste rouge mondiale 2009 des espèces menacées de l’UICN est claire, 30% des amphibiens du monde entier son actuellement menacés d’extinction. De pire en pire, la menace s’accroît en France à cause des ravages du champignon chytride dans le pays.
Carte de répartition de la Chytridiomycose en France.
Historique :
La chytridiomycose a été récemment découverte (en 1998) chez des grenouilles tropicales, en Australie et en Amérique centrale qui mouraient en hécatombes), avant d'être peu à peu repérée sur tous les continents.
Elle s'est faite connaitre par des déclins spectaculaires de population, voire des extinctions d'espèces ou de populations d'amphibiens ; en Amérique du Nord, Amérique Centrale, Amérique du Sud, et dans l'est de Australie et en Europe (ce pathogène a par exemple été observé en Espagne (chez le crapaud accoucheur, crapaud commun, salamandre tachetée) et en plusieurs lieux en Suisse, et sur différentes espèces d’amphibiens (crapaud accoucheur, crapaud calamite, crapaud commun, grenouille verte, grenouille rieuse, grenouille de Lataste, salamandre tachetée, triton alpestre, triton palmé). Des amphibiens tués par ce champignon ont aussi été trouvés).
L'UICN estime qu'au rythme des 10 dernières années, cette maladie va conduire à l'extinction la plus rapide qui ait jamais eu lieu depuis que l'humanité existe, quel que soit le groupe taxonomique considéré.
I-Etude de l’agent pathogène :
I .1-Définition :
Les Chytridiomycota (Chytridiomycètes), ou chytrides constituent une des quatre grandes divisions du règne fongique. Elle correspond au reste des espèces à spores uniflagellés et paroi cellulaire chitineuse de l'ancienne division des Mastigomycota (qui chevauchait deux règnes aujourd'hui séparés en Chytridiomycota (Fungi) et Chromista.)Le nom fait référence au chytridium (du grec chytridion signifiant « petit pot »).
Ce sont des organismes microscopiques ou submicroscopiques.
. Leur thalle est unicellulaire ou coenocytique (pas de cloison cellulaire).
On distingue deux types de thalles :
a- Thalle eucarpique : constitué d’une structure reproductrice produisant des spores uniflagellées, liée à une structure végétative (rhizoïdes), se différencies en :
1-Thalle monocentrique : constitué d’une seule structure reproductrice durant toute sa vie, peut être :
1-1-Thalle épi biotique : la structure reproductrice se développe sur le substrat et la structure végétative se développe à l’intérieur du substrat
1-2-Thalle endobiotique : les deux structures du thalle (reproductrice et végétative) se développent à l’intérieur du substrat.
2-Thalle polycentrique : constitué de plusieurs structures reproductrices.
Thalle monocentrique Thalle polycentrique
b- Thalle holocarpique : constitué d’une structure reproductrice de forme sphérique ou cylindrique, produisant des spores uniflagellées, absence de rhizoïdes.
I .2-Classification :
Il n'existe pas de classification spécifique pour les champignons aquatiques (qui ne constituent pas un groupe taxonomique), mais le groupe des chytrides qui rassemble la plupart des champignons aquatiques a été subdivisé en 5 ordres :
a- Les chytridiales : (inclus les harpochytriales) non mycéliens, saprophytes ou parasites, surtout aquatiques. On peut en observer dans les grains de pollen de pin tombés dans l’eau.
Sporange
b- Les spizellomycetales : très voisins des précédents, distingués sur la base de caractères des zoospores.
Spizellomycetales
c- Les blastocladiales : monoblépharidales avec mycélium typique.
Blastocladiales
d- Les néocallismasticales : longtemps connus comme des « protistes flagellés » de la panse des ruminants ; ce sont en fait des champignons anaérobies, hôtes du tractus digestif (rumen, caecum) chez des nombreux herbivores.
Pyromyces communis d'après Don Barr
e- Les monoblepharidales : possède une vingtaine d'espèces saprophytes. Ils possèdent des thalles filamenteux polycentriques présentant quelques cloisons complètes.
Thalle de Monoblepharella
I .3-Les caractéristiques distinctives des chytridiomycètes :
• Cellules mobiles ont un flagelle unique postérieur.
• Reproduction sexuée et asexuée.
• Sont des parasites ou des décomposeurs mais généralement saprophytes.
• Possédant des noyaux individualisés pourvus d’une membrane nucléaire, de chromosomes et d’un nucléole, et un appareil mitochondrial.
• Considérés comme des champignons sur la base d’homologies de séquences.
• Proches des algues.
• Le genre type c’est : Allomyces.
I .4-Ecologie :
Chytridomycota habitent généralement les écosystèmes d'eau douce. En fait, ils sont tributaires de la présence d'eau pour survivre. Toutefois, Chytridomycota habitent souvent dans des organismes hôtes, qui peuvent être des plantes ou des animaux. Ils vivent en parasite et saprophyte. Parceque Chytridiomycota nourrit souvent d'organismes en décomposition, ils sont des décomposeurs importants.
Certaines espèces, comme rosea Rhizophlyctis et anomalus Allomyces ont des structures qui leur permettent de survivre des courants d'air ou de chaleur excessive.
Champignons du rumen anaérobie, tels que Orpinomyces joyonii, habitent les entrailles des bovins, des moutons et des chèvres. Ces champignons vivent dans des conditions anaérobies et jouent une part importante dans le processus digestif.
Synchytrium endobioticum
Pomme de terre infectées par Synchytrium endobioticum
(Maladie de la galle verruqueuse)
I .5-Reproduction :
I .5-1-Reproduction asexuée :
Les spores uniflagellées produites par les structures reproductrices germent sur les frustules des diatomées, les coquilles ou sur les roches, et se transforment en un nouveau thalle (structure reproductrice « sporocyste » ± structure végétative)
I .5-2-Reproduction sexuée :
Les spores uniflagellées produites par les structures reproductrices, au lieu de se transformer en un nouveau thalle elles produisent des gamétocystes ♂ et ♀, les gamétocystes se fusionnent entre eux (le contenu du gamétocyste ♂ se déplace vers le gamétocyste ♀ = cystogamie), la fécondation mène à la production du zygote (2n), qui germe après une phase de repos, la réduction chromatique se produit lors de la germination produisant des spores uniflagellées.
* Le cycle sera donc monogénétique haplophasique.
* La fécondation peut être planogamie, isogamie ou anisogamie c’est le cas des blastocladiales, ou oogamie c’est le cas des monoblepharidales où les gamètes ♀ se différencient en oosphères.
I .6-Généralité du cycle de vie des chytridiomycète :
* Présence des partenaires compatibles en espèces hétérothalliques.
* Formation et libération des gamètes
* Stimulation hormonale et l’attraction des gamètes ou gamétangia.
* Formation d’un zygote et méiospores
Cycle de vie de chytridiomycète
I .7-Pathogénicité :
Les chytridiomycétes sont des espèces saprophytes et pour certains des parasites.
Nombre d'entre eux, grâce à des protéases (ex : kératinase des champignons kératinophiles et/ou kératinolytiques, c'est-à-dire qui dégradent la kératine) qu'ils produisent peuvent dégrader la chitine et la kératine des carapaces, écailles et phanères (ongles, griffes, cornes, poils) et de la peau d'organismes aquatiques (ou non), morts ou parfois vivants (dans ce dernier cas on les dits alors pathogènes, mais il peut s'agir d'une infection opportuniste suite à une blessure ou une déplétion immunitaire par exemple. Chytridiomycota peut également avoir un impact négatif sur l'homme.
I .8-Agent responsable et transmission : Batrachochytrium dendrobatidis est un champignon décomposeur du groupe des moisissures. En temps normal, il contribue à décomposer la matière organique morte (nécromasse). Il est capable de décomposer les substances cornées (kératine) de la peau des amphibiens (toute la peau chez l'adulte, et la zone buccale chez le têtard). Toutes les espèces testées s'y sont montrées vulnérables, mais quelques unes survivent mieux à l'infection (grenouille rieuse ou grenouille taureau par exemple). L’infection est transmise dans l’eau, par des zoospores qui colonisent la peau des amphibiens où ils forment des zoosporanges, lesquels produiront de nouveaux zoospores qui infecteront d'autres amphibiens ou d'autres parties du corps de l'animal infecté. Le champignon ne semble pas capable de survivre très longtemps dans l’environnement, mais il peut se développer sur de la matière morte comme moisissure libre (en laboratoire, les zoosporanges survivent et restent infectieux jusqu’à sept semaines en eau douce. Une hypothèse est que le champignon sécrète une toxine.
Batrachochytrium dendrobatidis zoospore de Batrachochytrium dendrobatidis
I I- Etude de la chytridiomycose :
I I .1-Définition :
La chytridiomycose est une maladie infectieuse fatale affectant les amphibiens (anoures, urodèles et gymnophionas).
Anoures Urodèles
Gymnophionas
C'est une maladie émergente provoquée par le chytridiomycète - Batrachochytrium dendrobatidis, qui contribue au déclin des populations d'amphibiens dans le monde entier. Il a apparemment déjà affecté 30% des espèces mondiales d'amphibiens.
On ne connait pas à ce jour de mesure efficace pour contrôler la maladie dans la nature et chez les populations sauvages. Elle s'est diffusée très rapidement et continue à se propager. Le commerce et le tourisme international, le transfert local d’organismes ou d’eau (ré empoissonnement, plantes aquatiques, escargots, tourisme nautique...) d’un plan d’eau à l’autre est à proscrire.
Certaines bactéries symbiotiques de la peau des amphibiens semblent augmenter la protection de certains d'entre eux face aux spores du champignon, mais cette piste n'a pas débouché sur des solutions permettant de lutter contre cette maladie.
Les premiers cas rapportés d'infection de Batrachochytrium . Comme cette espèce a été très largement répandue à travers le monde, elle a pu être un des vecteurs potentiel de la transmission du B. dendrobatidis. D'autres études, cependant, suggèrent que B. dendrobatidis est présent en Amérique Centrale et en Amérique du Nord depuis des décennies.
Grenouilles mortes infectées par
Batrachochytrium dendrobatidis.
I I .2-Symptômes de la maladie :
Les têtards peuvent porter la mycose sur la bouche, mais n'en meurent pas.
Les amphibiens adultes touchés, dès après la métamorphose souvent, entrent dans une phase de léthargie avec souvent une desquamation de la peau (sur les pattes et le ventre surtout). Les individus de certaines espèces semblent mieux résister, mais la maladie leur est quand même généralement fatale.
I I .3-Prévalence :
Elle est mal connue. Des disparitions de populations entières ont été constatées dans le monde entier, mais généralement sans qu'on ait fait des analyses précises des causes du phénomène.
À l'occasion de certaines baisses de populations attribuées au champignon B. dendrobatidis, on a trouvé des espèces ou groupes d'individus résistant à l'infection. Quelques populations peuvent survivre avec un faible niveau de persistance de la maladie.
La plupart des études en laboratoire ne rendent pas compte de la complexité des phénomènes en jeu dans les écosystèmes, ce qui rend délicate l'application de leurs conclusions sur le terrain.
I I.4- D’où provient la maladie?
La chytridiomycose est une maladie relativement récente frappant anoures et urodèles. Elle a été découverte en 1998 sur des grenouilles tropicales en Australie et en Amérique centrale, où elle a provoqué des hécatombes. En Europe, de telles hécatombes ont été observées en Espagne.
L’origine de cette épidémie explosive reste incertaine. Deux théories s’affrontent: la première soutient que le champignon est indigène et que des modifications environnementales ont transformé cette inoffensive moisissure en un parasite pathogène. Les modifications en question pourraient être liées au changement climatique qui s’accompagne en plusieurs régions d’une diminution des précipitations.
Le climat défavorable engendre en outre un stress chez les amphibiens, ce qui les rend plus sensibles aux infections.
L’autre théorie affirme que le champignon n’est pas indigène, mais a été introduit.
Elle en voit l’origine en Afrique, car la maladie a été constatée sur des xénopes ou dactylères du Cap (Xenopus laevis) de musées, en remontant jusqu’en 1938. Cette datation et l’origine africaine des premiers cas plaident pour cette théorie. En outre, les xénopes ont été exportés en nombre durant une longue période, d’une part comme tests de grossesse vivants, d’autre part comme animaux de laboratoire. Des animaux échappés ont ainsi pu répandre la maladie. Des arguments plaident en faveur et en défaveur de chacune des deux théories.
Le commerce mondial des amphibiens a certainement contribué à la propagation continue de la chytridiomycose.
Quelle que soit l’origine de l’agent pathogène, il est à ce jour répandu dans le monde entier ou presque: il a été constaté sur tous les continents occupés par des amphibiens. Il est présent en Suisse où il participe aux menaces pesant sur les amphibiens indigènes.
I I.5- Menace sur les amphibiens :
De manière générale, les espèces séjournant longuement dans l’eau, au stade adulte ou larvaire, sont particulièrement exposées. A ce jour, la maladie a été constatée en Suisse sur les espèces suivantes: crapaud accoucheur, crapaud calamite, crapaud commun, grenouille verte, grenouille rieuse, grenouille de Lataste, salamandre tachetée, triton alpestre, triton palmé.
Des hécatombes ont été observées en Espagne chez le crapaud accoucheur, le crapaud commun et la salamandre tachetée. Des hécatombes ont été signalées chez d’autres espèces,
mais sans qu’il soit établi que la chytridiomycose en soit la cause.
On ignore malheureusement encore quelles conditions déclenchent la maladie.
D’innombrables facteurs comme les particularités des différentes espèces, le climat, les conditions ambiantes, les caractéristiques de l’habitat etc. doivent jouer un rôle. En septembre 2007, on a découvert pour la première fois des crapauds accoucheurs morts de la chytridiomycose en Suisse.
Il semble clair que le champignon ne peut pratiquement pas être éliminé une fois qu’il est parvenu quelque part. Pour cette raison, il s’agit en premier lieu d’empêcher sa propagation.
Litoria ewingii (Brown Tree frog) infected with Batrachochytrium
I I.6- Pathogenèse de la chytridiomycose chez la grenouille :
Les amphibiens sont décimés à l'échelle mondiale par la chytridiomycose, une maladie causée par un champignon chytridiomycète, le Batrachochytrium dendrobatidis .Celui-ci se propage rapidement parmi les populations d'amphibiens et infecte de nombreuses espèces; il provoque une morbidité importante et persiste même dans les zones où la densité de l'hôte est faible. Cet agent pathogène, très virulent en Australie parmi les populations de grenouilles, cause une mycose dermique qui, en entraînant une réduction des fonctions physiologiques de la peau telles que la régulation osmotique des cellules et la respiration, provoquerait la mort de l'hôte.
Des chercheurs australiens (Université James Cook et Université de Sydney) et américains ont déterminé les mécanismes responsables de la morbidité de la maladie chez la grenouille arboricole Litoria caerulea. Le transport des électrolytes à travers la peau, la composition du sang et des urines, ainsi que l'activité électrique cardiaque ont été mesurés à plusieurs stades de la maladie.
Chez les grenouilles malades, le transport d'électrolytes à travers l'épiderme est réduit de plus de 50%. Les concentrations plasmiques en sodium et potassium diminuent respectivement d'environ 20% et 50% et les grenouilles infectées meurent suite à un arrêt cardiaque asystolique. La concentration en sodium du plasma diminue à mesure que la maladie progresse et les grenouilles vivent plus longtemps après avoir reçu des suppléments de sodium.
Les résultats montrent que Bd affecte la régulation osmotique de la peau, ce qui entraîne un déséquilibre électrolytique et la mort des batraciens. Ce pathogène superficiel est particulièrement dangereux pour les espèces dont l'existence dépend des interactions physiologiques entre l'épiderme et l'environnement extérieur.
I I .7-Mesures préventives :
Face à cette situation, des actions ont déjà été entreprises pour prévenir la maladie. Une étude scientifique sur ce sujet a été menée par le Département de Biologie Animale de l'Université d'Antananarivo et la North-West University en Afrique du Sud, avec l'appui financier de Conservation International Madagascar.
Par ailleurs, un test de sensibilité de quelques espèces de grenouilles Malgaches aux infections de chytride a été concrétisé en Afrique du Sud. Le résultat fait montre d'une sensibilité des amphibiens malgaches face au champignon.
Les mesures préventives pour empêcher l'introduction de ce pathogène dans l'île sont alors renforcées, à savoir, l'application des règlements en vigueur relatifs aux mouvements des vecteurs potentiels des maladies reconnues contagieuses. En plus, la visite des parcs sera davantage sécurisée. En d'autres termes, toute personne qui envisagerait de visiter des parcs, réserves naturelles ou autres sera interdite de tout contact direct avec les grenouilles. L'hygiène sera également mise en avant et les matériels et effets personnels utilisés lors d'une visite seront désinfectés.
En somme, le champignon Chytride est un réel danger pour les 235 espèces d'Amphibiens existants à Madagascar. Cette richesse faunistique a pourtant fait la réputation de la biodiversité malgache dans le monde. Malencontreusement, plusieurs facteurs nuisent à la multiplication de ces espèces, comme les maladies. 175 d'entre eux sont en cours d'extermination.
I I.8- Moyens de lutte : Des études en laboratoire suggèrent que le champignon supporte mal les températures élevées, et qu'exposer les amphibiens infectés à des températures élevées peut éliminer le champignon. Ceci peut expliquer pourquoi la chytridiomycose se développe principalement sous les climats frais. Le champignon très ubiquiste ne semble pas pouvoir être éliminé quand il a colonisé une région. Une recommandation est d'empêcher sa dissémination (ne pas transporter d'amphibiens d'un bassin versant à un autre, désinfecter le matériel de pêche et de navigation, etc...) Le champignon peut être tué par :
• la déshydratation (séchage complet des bottes, chaussures, matériels).
• le Chauffage (5 min. à 60 °C suffisent).
• des biocides comme l'eau de Javel non diluée ou l'alcool à 70%, à ne pas répandre dans la nature car toxique pour toutes les espèces et risquant de provoquer l'apparition de souches résistantes)
• divers produits fongicides (dont le virkon par exemple, à utiliser avec précaution et en respectant les modes d'emploi)
Olpidium brassicae (les «Big Vein" virus de la laitue), sont des parasites, mais en fait, font peu de dégâts à l'organisme hôte dans son ensemble.
I I .9-Répartition mondiale des chytridiomycose chez les amphibiens :
En Afrique :
Kenya :
Ptychadena anchietae (Rana angolensis)
Ptychadena anchietae.
Afrique du Sud :
Xenopus laevis.
Xenopus laevis.
Afrique de l'Ouest
Xenopus tropicalis.
Xenopus tropicalis.
En amérique :
Amérique centrale
Costa Rica :
Atelopus varius.
Atelopus varius.
Mexique :
Tarahumarae Rana.
Tarahumaræ Rana.
Panama :
Chiriquiensis Atelopus, Atelopus varius, haematiticus Bufo,albomaculata Cochranella, prosoblepon Cochranella, emcelae Eleutherodactylus,Eleutherodactylus cruentus.
Eleutherodactylus cruentus. Prosoblepon Cochranella.
Haematiticus Bufo.
Amérique du Nord
USA:
Bufo boreas boreas, Bufo canorus, Bufo californicus microscaphus, Azureus Dendrobates, Dendrobates auratus arenicolor Hyla,Acris crepitans,Litoria caerulea,guineti Dyscophus,Rana berlandieri,Rana blairi,Rana catesbeiana,chiricahuensis Rana,Rana pipiens ,sphenocephala Rana,yavapiensis Rana,Ambystoma tigrinum ruber Pseudotriton Salamandre.
Azureus Dendrobates. Acris crepitans.
Pseudotriton Salamandre.
Amérique du Sud
Equateur :
Bomolochos Atelopus, Atelopus spp. (Aff. Ignescens), Gastrotheca pseustes, psarolaima Hyla, Niger Telmatobius.
Bomolochos Atelopus. Gastrotheca pseustes.
Niger Telmatobius.
Uruguay:
Rana catesbiana.
Rana catesbiana.
Venezuela :
Atelopus cruciger.
Atelopus cruciger.
En Asia :
Aucun rapport.
OCÉANIE :
Australie :
Quarante-six espèces d'amphibiens en Australie ont été trouvés infectés par le B. dendrobatidis. Il s'agit du 22 Hylidés, 24 Myobatrachidae et 2 introduit les amphibiens.
Nouvelle-Zélande :
Raniformis Litoria, Litoria ewingii, Leiopelma archeyi.
Raniformis Litoria. Leiopelma archeyi.
En Europe :
Allemagne :
Dendrobates auratus ,galactonotus Dendrobates, lugubris Dendrobates, pumilo Dendrobates terribilis, Dendrobates, Dendrobates tinctorius, Phyllobates bicolor, Phyllobates lugubris, vittatus Phyllobates, callydrias Agalychnis, Hyla punctata, Litoria caerulea, Phyllomedusa bicolor, Rana arvalis,tridactylum Amphiuma, Necturus maculosus , lacertina Siren , Salamandra salamandra.
Dendrobates auratus. Phyllobates bicolor.
Callydrias Agalychnis. Necturus maculosus.
Italie :
Pachypus Bombina.
Pachypus Bombina.
Espagne :
Alytes obstetricans.
Alytes obstetricans.
I I .10-Précautions en cas de manipulation d’amphibiens sur le terrain :
Les maladies sont transmissibles d’amphibien à amphibien et il est important de considérer que tous les animaux d’un site ne sont pas nécessairement infectés. Une manipulation sans précaution adéquate amène un risque important de contamination croisée. Si les intervenants sur le terrain doivent manipuler des animaux, un certain nombre de précautions doive être prises :
Les mains du manipulateur doivent être propres. Une paire de gants jetables peux être utilisée pour chaque individu manipulé. Quand les effectifs manipulés deviennent plus importants, le manipulateur peut se désinfecter les mains par lessivage dans la solution désinfectant (Halamid® 2 % ou Virkon® 1 %) entre chaque manipulation d’individu. Il faut dans ce cas bien se rincer les mains avec de l’eau car la peau des amphibiens est “perméable et très sensible.
*. Les animaux capturés doivent être maintenus dans des bacs ou des sacs individuels
Les animaux en phase aquatique (têtards, larves de salamandres, tritons) qui proviennent
même site de collection peuvent être à la rigueur placés dans un même seau, mais d’une
manière générale le maintien de plusieurs animaux ensemble doit être évité au maximum.
Des animaux capturés dans des endroits relativement éloignés dans un même site ne devront
pas être maintenus ensemble.
*. Les instruments (ciseaux, seringues pour marquage) doivent être soit du matériel stérile à usage unique, soit désinfectés avant et après chaque utilisation, et entre chaque animal manipulé. La désinfection peut se faire par trempage dans l’éthanol à 70 % et passage à
la flamme (briquet).
*. Les blessures observées chez un animal capturé ou résultantes de l’intervention
(lors de certaines techniques de marquage ou autres) doivent être désinfectées (avec, par
exemple, de la Bétadine® (providone iodée) en solution de 1 %) et, dans certaines situations, peuvent être obstruées ou refermées pour limiter l’entrée éventuelle d’agents infectieux à
l’aide d’une colle chirurgicale (Vetbond® (n-butyl cyanoacrylate)).
*. D’une manière générale, la durée de contention et de manipulation des animaux doit être la plus court possible car c’est le moment ou le risque de transmission d’agents infectieux est le plus important. Il faut vraiment essayer d’intervenir sur les animaux directement sur les sites de capture et éviter de les déplacer ou de les garder en captivité.
Une espèce en voie de disparition.
Conclusion :
Les professionnels responsables de la protection des animaux en France l’ont compris, la chytridiomycose est une maladie animale à ne négliger sous aucun prétexte. La maladie est actuellement en train de décimer à petit feu les espèces de batraciens présents dans le pays. Pour la prévenir, les professionnels de la protection des batraciens d’Europe ont déjà mis en place un programme de recherche et de lutte contre les maladies des amphibiens en cette année 2009. Les recherches effectuées dans le cadre de ce programme ont déjà montré que certaines espèces d’amphibiens résistent aux effets dévastateurs de cette maladie.
Pour pouvoir mettre en place des mesures draconiennes de limitation de la propagation de la chytridiomycose chez les amphibiens, les scientifiques vont faire des recherches sur les amphibiens décimés par la maladie et également sur les espèces capables de résister à son évolution. Jusqu’à présent, les scientifiques ont la certitude que le champignon responsable de cette maladie craint la température élevée, l’alcool ou encore la déshydratation. Ces éléments constituent des données importantes à même de fournir des pistes intéressantes dans la prévention et le traitement de la chytridiomycose chez les amphibiens.